mercredi 16 mars 2011

Playstation 2 : Drakan the Ancient's Gates



Amateurs de vastes plaines, exploration, ambiance médiévale et dragons majestueux, ce jeu vous interpellera peut-être : je parle de Drakan, mais plus précisément du titre sur PS2, "Drakan: The Ancient's Gates" qui est la suite de Drakan : Order of the Flame pour PC (auquel je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de jouer). Il a été développé par Surreal Software et édité par Sony Computer Entertainment en 2002, uniquement pour la Playstation 2. S'il a assez mal vieilli, il avait reçu un accueil honorable à l'époque de sa sortie, grâce à sa durée de vie et ses environnements gigantesques.

L'histoire commence alors que Rynn, l'héroine, vient de retrouver son village natal en cendres ; elle et son fidèle "animal de compagnie" le dragon Arockh, le dernier de sa race, qu'elle a libéré dans le premier volet, devront une nouvelle fois partir à l'aventure pour sauver la planète Drakan du mal et des machiavéliques Seigneurs du Désert qui planifient la fin de l'humanité. La route sera longue et tous deux devront surmonter beaucoup d'obstacles et résoudre quelques énigmes avant de pouvoir en découdre.

Ravenshold, ou du moins une petite partie, vu à pied.

Pour commencer, il n'y a pas besoin de jouer au premier volet pour saisir toute l'histoire de Drakan : the Ancient's Gates, notamment grâce à un petit résumé au début du jeu et à sa différence de scénario.
Nos deux coéquipiers, Rynn et Arockh, auront d'ailleurs beaucoup à faire ; le jeu se découpe en cinq "mondes", ou plutôt vastes zones, elles-mêmes débouchant sur d'autres lieux plus ou moins vastes que vous devrez visiter pour accomplir certaines missions (la taille et la longueur dépend de l'importance de la quête dans l'histoire principale, généralement). Certaines sont obligatoires pour le déroulement du scénario, tandis que d'autres seront facultatives mais pourront néanmoins apporter des choses (ne seraient-ce que des objets ou des armes, ou des secrets).

Heureusement, les grandes zones principales sont reliées entre elles grâce à des portails magiques, ce qui épargne de longs trajets. Ces zones principales, bien que toutes montagneuses, sont assez variées, passant de la campagne paisible aux tempêtes, des montagnes glaciales et ennseigées aux déserts brûlants fourmillants de morts vivants.
Dans chacune de ces villes, Rynn devra interagir avec une foule de personnages, certes assez mal foutus (je le dis honnêtement), mais dont le très bon doublage nous fait digérer ce défaut. Certains vous demanderont de résoudre leur problème, avec, souvent, une récompense à la clef. Mais ne paniquez pas, les personnages à rôle important sont mieux développés, aussi bien physiquement que scénaristiquement, bien que Rynn et Arockh restent les protagonistes majeurs.

Un donjon lugubre totalement dans le noir que l'on préfère éviter...
Dommage, il est obligatoire!

Mais voilà ; ce qu'il y a de bien dans ce jeu, et j'y arrive, ce sont les environnements. Non seulement ils sont gigantesques et vous prendrez plaisir à les traverser soit à dos de dragon, soit à pied, mais en plus, ils fourmillent de petits secrets et passages cachés vous menant parfois à des surprises... il faudra donc parfois faire preuve de patience et traverser chaque recoin d'une zone à pied en délaissant Arockh pour dénicher tout ça. Heureusement, la tâche s'avère agréable et on le fait généralement plus pour le plaisir que dans le but de faire des découvertes importantes. Même dans les donjons ou endroits apparemment sans importance (mini quêtes, etc) ouvrez bien les yeux, des indices d'énigmes ou des mécanismes utiles pour la suite du jeu s'y trouvent peut-être! Bien sûr certains passages se situent dans des niveaux "restreints", c'est à dire sans Arockh, généralement des donjons ou des catacombes, ou encore des grottes trop étroites pour laisser passer la bête. Dans ces moments là, Rynn sera donc le seul personnage jouable.
Notons que lorsque Rynn se promène sans Arockh à l'extérieur, à la manière d'Ico ou de Shadow of the Colossus, elle pourra l'appeler pour qu'il vienne se poser à côté d'elle (non sans grognements...). Il faut toutefois faire attention à l'endroit où vous vous trouvez (pas trop pentu ou étroit), ou bien il ne pourra peut-être pas se poser, en raison de sa grande taille.

De petits camps ennemis sont dispersés dans les vastes décors.

Les chemins en contrebas (ainsi que la grotte) peuvent être parcourus à pied, si on se sent d'attaque.

Parlons à présent du gameplay, en dehors de l'exploration : il s'agit à première vue d'un jeu d'aventure, mais on peut tout de même y trouver des croisements avec du RPG. Ce que j'entends par là, c'est que Rynn gagnera de l'expérience au fur et à mesure des combats accumulés, dont vous devrez partager les points dans trois disciplines : Epée, Tir à l'arc, ou Magie. En effet, Rynn peut également apprendre des sorts, certains d'ailleurs très utiles tels que la combustion à distance, le vol d'âme, ou encore la création d'un double pour leurrer l'ennemi. Il faudra être bien sûr de son choix lors de la distribution des points car ceux-ci ne peuvent être retirés, et certaines armes nécessitent un minimum de points d'expérience pour être utilisables. Donc, réfléchissez bien!
La magie est délimitée par un compteur de Mana, et vos sorts seront inutilisables une fois celle-ci vide. Pour la remplir, deux solutions : soit vous prenez votre mal en patience, soit vous buvez une potion de Mana qui remplit la jauge de moitié. Plus tard dans le jeu, Arockh pourra également utiliser des sorts et cracher autre chose que du feu (ex : glace, foudre...)
Rynn peut également porter des armures augmentant sa défense, que l'on peut trouver chez le forgeron. Par chance, la plupart sont assez esthétiques.

Vous pouvez tracer ces sorts vous-même, mais il est plus rapide de passer par l'inventaire.

Niveau maniabilité, Rynn, si elle a le look d'une Lara Croft médiévale, se débrouille tout de même mieux pour ce qui est de l'agilité, (Désolée, Lara. Sans rancune hein?) bien que parfois un peu raide au niveau des sauts, ce qui peut s'avérer gênant lors de phases acrobatiques heureusement rares. Quant à Arockh, très peu à redire, mis à part peut-être les combats dans les airs qui peuvent s'avérer un peu hasardeux. Les combats (un point faible du jeu) avec Rynn ne sont pas très tactiques, quelques coups d'épée ou de hache suffisent généralement à se débarrasser des monstres gênants, ce qui peut rendre la progression assez ennuyeuse à la longue. Néanmoins, d'autres se montreront plus dangereux, en particulier vers la fin du jeu, alors prudence.
...Y a aussi deux endroits avec des GROSSES araignées partout...mais ça, je préfère pas y penser vous voyez~.

Un garde manger? Rassurant dites-moi!

Et comme d'habitude je conclus avec la bande-son. Comme dit plus tôt dans le test, le jeu bénéficie d'un doublage intégral en version française assez convaincant et proche de la version originale. On ne peut pas choisir la langue dans le menu, néanmoins elle changera si vous modifiez les paramètres de votre PS2 (Anglais, Allemand, Espagnol...). Niveau musiques, il y en a très peu, à la manière d'un Tomb Raider, ou alors certaines assez discrètes pour l'ambiance. Cependant, les zones visitées comportent beaucoup d'effets sonores de fonds convaincants qui accentueront le caractère lugubre de certains endroits. (Vent sur les pierres, éboulements...etc).

Des effets de lumière réussis.

Pour conclure, Drakan est jeu d'aventure avec une pointe de RPG qui, malgré quelques défauts, reste plaisant à jouer, en particulier si vous êtes un explorateur-né toujours en train de fouiner chaque recoin. Si c'est le cas, ce jeu est pour vous! Les autres trouveront peut-être le gameplay et donjons un peu trop répétitifs et les combats manquant de "punch".
Et, non, le jeu entier ne se déroule pas dans la neige ni à pied, mais je manquais de screenshots...


vendredi 11 mars 2011

Playstation 2 : Ico


On rêvait d'un jeu qui allie à la fois poésie, beauté visuelle et sonore, histoire troublante et plateforme? Eh bien Team Ico, avec à sa tête Fumito Ueda, l'avait fait, et ce en 2001 sur la Playstation 2. Préparez-vous à vous laisser plonger dans un univers totalement à part dont vous ne sortirez pas indifférent. Une remasterisation HD pour la PS3 est prévue, avec sa suite Shadow of the Colossus et le petit dernier, The Last Guardian.

Notre jeune héros.

L'histoire est simple et obscure : Ico est un jeune garçon de 12 ans doté de cornes ; les villageois, effrayés, l'enferment dans une forteresse bannie à l'écart de tout, où sont morts des centaines d'enfants sacrifiés avant lui, enfermés dans des sarcophages dans un immense tombeau. Il va toutefois parvenir à se libérer, et va sauver une jeune fille très pâle du nom de Yorda elle aussi enfermée dans une cage, à part, et constamment pourchassée par les ombres des morts qui veulent la récupérer sur ordre de la mystérieuse Reine...
Ainsi commence leur grande aventure pour sortir de cette immense forteresse inextricable...

Un certain souci du détail.

Dès les premières minutes de jeu, on sent qu'on est loin de tenir un jeu classique entre les mains, de par son atmosphère tout d'abord oppressante (dans le tombeau par exemple) ainsi que ses jeux de caméra permettant d'apprécier l'immensité des décors, très peu colorés mais débordants de réalisme et très finement détaillés. On peut, d'ailleurs, bouger la caméra même pendant les cinématiques, permettant d'avoir une vue d'ensemble de la scène sans être bloqué sur un seul plan. A l'extérieur, c'est une explosion de beauté graphique : on prendra plaisir à observer l'horizon ou encore à repérer les endroits dans lesquels on est déjà passés auparavant sous un autre angle. Les mouvements des personnages sont bluffants de réalisme et restent extrêmement naturels ; on peut même s'amuser, en braquant la caméra sur Yorda, à observer ses mimiques, ses gestes, ses réactions selon les situations. Son AI très développé lui permettra également de parfois s'éloigner du garçon pour aller regarder autour d'elle, puis ensuite revenir à ses côtés, ou encore exprimer sa peur ou son mécontentement.

La pâle Yorda. Qui est-elle exactement?

Cela m'amène d'ailleurs à parler du gameplay : comme vous pouviez vous en douter, Ico est un jeu d'aventure plate-forme avec, à la clé, l'utilisation des deux protagonistes. Ainsi, les deux adolescents peuvent effectuer des mouvements d'entraide pour passer certains obstacles. Par exemple, Ico peut tendre la main à Yorda pour l'aider à passer un gouffre apparemment infranchissable. Parlons-en d'ailleurs de la main, un élément très important dans le jeu puisque vous devez vous assurer qu'elle reste bien à vos côtés (si vous vous éloignez trop, les ombres risquent d'apparaître pour l'emmener, et si vous ne réagissez pas assez vite elle se fera engloutir par elles et alors c'est game over) et que donc, pour cela, vous devez lui tenir quasi-constamment la main (mais également la lâcher à tout moment). Au cas où vous la perdriez de vue, en appuyant sur le même bouton, Ico peut l'appeler. Dans ces moments, si Yorda est très éloignée, la caméra se dirigera sur elle jusqu'à ce qu'elle vous rejoigne. Pratique non?

Tout juste!

Bien entendu le jeu se constitue également de phases de gameplay solitaire. A part combattre des ombres maléfiques, vous devrez également résoudre beaucoup de petits puzzles et mécanismes ma foi très intéressants qui vous emboîteront le pas durant votre quête de liberté.
On ne perd pas vraiment de vie, mais si les ombres engloutissent Yorda, vous serez renvoyé à votre dernier point de sauvegarde. Si les ombres n'ont pas d'attaques très offensives, vous jeter à terre suffira à leur laisser gagner du temps...il faut donc rester vigilant! Vous vous en doutez donc, le combat est un élément très discret dans le gameplay qui propose surtout beaucoup d'autres choses, fait contribuant à l'aspect poétique et original de ce titre. Gardons également à l'esprit qu'à part nos deux personnage le seul être "vivant" que nous croiserons est le boss final, et c'est cette ambiance de "seul contre l'immensité" qui fait d'autant plus ressortir la force de nos deux jeunes héros liés par un lien pourtant invisible.

L'un des nombreux mécanismes que l'on trouvera au long du jeu.

Pour ce qui est de la bande-son, comme ICO ne fait rien comme les autres, le doublage (assez peu présent, "les gestes parlent plus que les mots" serait une belle expression pour décrire ce jeu) a été fait dans une langue totalement inventée juste un peu basée sur le japonais, accroissant encore le dépaysement. Notons d'ailleurs que seules les paroles d'Ico et de la Reine sont traduites ; les mots de Yorda, eux, restent d'étranges idéogrammes. Cependant il vous sera possible d'accéder à leur traduction après avoir terminé le jeu au moins une fois, avec d'ailleurs d'autres bonus comme la possibilité de jouer en deux joueurs, etc.
L'absence de musique (à part certaines situations particulières) met en valeur la tranquillité de l'ambiance et les bruitages parfaitement bien réalisés, ricochant contre les sombres murs de pierre. Pour les rares mais sublimes musiques, le composeur n'est autre que Michiru Ooshima, qui s'est également occupé de la bande originale de Fullmetal Alchemist.


Soyons clair : Ico est un jeu nettement hors du commun, se démarquant par sa poésie, son calme, et ce mystère constant embrumant la forteresse et les rares protagonistes, le tout extrêmement plaisant à jouer grâce à la maniabilité exemplaire d'Ico. Peut-être aurions-nous espéré d'ailleurs plus d'explications, mais c'est cette sorte de voile non levé justement qui fait de ce jeu ce qu'il est, donnant libre cours à son imagination. Mystique et enchanteur, tels sont les termes pour décrire cet incroyable titre qui n'a pas pris une ride.

samedi 5 mars 2011

Playstation : Croc 2


Voici donc une courte série que je ne connais certes pas très bien (n'ayant pas joué au premier volet, je m'intéresserai donc au second sans y faire de référence, en totale objectivité) mais néanmoins extrêmement sympathique malgré quelques défauts.
Croc 2 est donc la suite de Croc : Legend of the Gobbos, développée par Argonaut entre 1998 et 1999. Il est sorti sur Playstation, PC et G ame boy color (je m'intéresse ici à la version PS).
Dans ce volet, Croc est à la recherche de ses parents et doit sauver un inventeur Gobbo des griffes du baron Dante, ramené à la vie, ainsi que les autres gobbos de ses sbires les Dantini.

Le jeu est découpé en 4 mondes, eux-mêmes divisés en niveaux, dans lesquels on doit sauver un ou plusieurs gobbos ou régler leurs problèmes (généralement, un Gobbo en détresse se trouve devant la porte de chaque niveau et vous fait part de ses problèmes). Dans ces niveaux, à part la quête principale, Croc doit retrouver 100 joyaux et 5 joyaux de couleur ; une fois ceci fait, Croc sera téléporté dans une courte partie inconnue du niveau où il se trouve avec un Gobbo Doré à la clé. Une fois les Gobbos dorés de chaque monde tous réunis, Croc pourra accéder au niveau du Gobbo doré, jusque là bloqué (1 par monde, donc 4 niveaux au total).

Un joyau de couleur.

Bien sûr, certains cristaux sont difficiles d'accès : le moyen le plus fréquent de les atteindre sont les gelées trampolines ; il y en a au moins une par niveau. Cependant, ces trampolines ne fonctionnent pas si vous n'avez pas la gelée correspondante dans votre inventaire. Vous devez les acheter à Swap Meet Pete, un ...animal *ne prend pas de risques* qui tient une boutique dans chaque monde. Il faut donc généralement prévoir une gelée de chaque couleur dans votre inventaire au cas où vous en croiseriez, une habitude à prendre. A part les gelées il y a également le Gobbo Mécanique, qui s'engage sur des chemins escarpés pour trouver des joyaux manquants.

La boutique de Swap Meet Pete.

En bon jeu de plate-formes, Croc 2 présente une foule de niveaux tout en 3D assez difficiles, où il faudra faire preuve de jugeotte (voire d'esprit compliqué) pour atteindre certains endroits ou même pour compléter une mission principale. Certains niveaux assez frustrants vous feront faire plusieurs fois le tour d'un endroit avant de saisir le mécanisme - si vous n'avez pas perdu toutes vos vies/coeurs d'ici là. En effet, Croc peut acheter des pots à coeurs (qui augmentent votre nombre de coeurs d'1), et il faut généralement en avoir au minimum 6 ou 7 pour pouvoir jouer à l'aise pour un débutant ou même un joueur assez chevronné.

Surtout, ne pas tomber, ni se faire accrocher...

Les ennemis sont assez traîtres ; il arrive que vous vous preniez un coup sans trop savoir comment ou pourquoi, il faut donc rester très vigilant. La difficulté de ce jeu aurait peut-être été moins handicapante si Croc avait été un peu plus maniable ; en effet, notre petit crocodile s'avère parfois assez lourd à contrôler (au sens propre, lourd, sinon il est adorable) et on peut facilement tomber ou rater un saut ou encore déraper dans de la lave pour le simple fait qu'il ne se soit pas arrêté à temps ou n'ait pas réagi assez vite à la pression de la touche sur la manette. La caméra assez rigide ne facilite également pas la tâche dans les niveaux en semi-3D. Il faut donc quelques temps de jeu pour s'y faire complètement et ainsi éviter les erreurs idiotes et le gameplay devient alors moins "stressant".

Le niveau en deltaplane, l'un des rares (presque) sans danger.

Les niveaux, eux, d'ailleurs, jouissent d'une ambiance agréable et colorée, malgré le fait un peu stressant lorsqu'on est enfant que l'horizon ne soit généralement que du noir (je vous assure, ça me traumatisait étant petite o_o) qui se dévoile au fur et à mesure que vous progressez. Malgré la forte présence de grottes qui peuvent parfois se montrer très répétitives et provoquant la lassitude du joueur (en particulier dans le 3e village je dois dire), l'ambiance et l'environnement général des niveaux reste tout de même très dépaysant et marquants. Certains niveaux à part proposent de manier un deltaplane et de se faire bercer par les vents ou encore de mener une grosse boule de neige à sa destination en patinant dessus sur des passages escarpés.
Chaque monde possède, en plus des niveaux normaux, un sous-boss qui n'est débloqué qu'après avoir fait la plupart des niveaux du monde dans lequel on se trouve (pas forcément à 100%, je parle ici des quêtes principales). Ensuite il y a bien sûr un vrai boss à affronter, marquant le passage d'un village/monde à un autre.

Les personnages, même méchants, ont de bonnes bouilles.

La bande son est l'un des points forts de ce jeu : soit oppressantes, soit toutes joyeuses, elles sont un véritable plaisir pour les oreilles, rendant même certains niveaux fastidieux au possible un peu moins désagréables à faire. Elles contiennent la plupart du temps de la guitare acoustique ou d'autres instruments à cordes, donnant une ambiance très rythmée. Il n'y a cependant pas de "doublage" dans une vraie langue, les personnages s'exprimant par de petits couinements (totalement adorables d'ailleurs, comme si les Gobbos ne l'étaient déjà pas assez).


Somme toute un bon jeu de plate-forme, même si sa maniabilité difficile ou la répétition de certains niveaux peut rebuter certains joueurs. Les autres, toutefois, se laisseront séduire par l'ambiance bizarre et très originale de ce jeu aux personnages terriblement mignons et aux musiques dépaysantes. Un titre qui ne laisse pas indifférent.

Playstation : Spyro the Dragon

Eh oui je commence avec un jeu extrêmement culte mais que les plus jeunes auront peut-être raté, je parle bien évidemment de Spyro, le petit dragon violet qui n'a peur de rien et plus particulièrement de sa première aventure sur Playstation. Le jeu avait été développé par Insomniac Games en 1998 et pour cette console uniquement. Toutefois le jeu est disponible sur le Playstation Network depuis 2007.

Le scénario du titre tient sur une petite cinématique d'introduction de deux minutes : l'un des dragons du Monde des Dragons ayant insulté un être infâme du nom de Gnasty Gnorc, ce dernier se venge en faisant de tous les dragons des statues de cristal. Sauf un : notre petit Spyro qui, grâce à sa petite taille, a réussi à passer sous les rayons.
Nous voilà donc partis pour sauver les 80 dragons, récupérer les 12 oeufs et les 12000 (14000 avec le niveau bonus) joyaux éparpillés dans 6 mondes vastes et hauts en couleurs, eux-mêmes divisés en une multitude de niveaux auxquels on accède grâce à des portails.

Les dragons que vous sauvez vous donnent parfois des indications précieuses.

Le gameplay est très simple et intuitif : Spyro peut sauter et planer d'un endroit à un autre (du moment que l'endroit de destination n'est pas plus haut que celui de départ), cracher du feu, rouler de côté, encorner ses ennemis...bref, tout ce dont un dragon a besoin. Il est extrêmement maniable et ne posera aucun problème même aux néophytes (il peut même effectuer un dérapage contrôlé si on change très vite de direction, sans temps mort de réaction par rapport à la touche de la manette, ce qui évite parfois des chutes idiotes dans le vide). Malgré ses décors immenses et fourmillants de détails il est bon à savoir que le jeu ne souffre d'aucun ralentissement et tout mouvement est exécuté avec une grande fluidité.

Malgré sa taille, quelques flammes suffiront à éliminer ce Gnorc.

A présent je vais m'attarder sur l'un des points très forts de ce jeu : les graphismes. Spyro se balade librement dans des environnements 100% 3D, sans aucun guide ni de couloirs faits vraiment à l'avance dont on ne pourrait s'échapper. Il y a bien un "chemin" de base qui relie le début du niveau au téléporteur de retour, mais il faut absolument en dévier si on veut voir le niveau dans son entièreté. Le principe du jeu repose donc majoritairement sur de l'exploration, et certains dragons ou joyaux donneront un peu de fil à retordre aux joueurs expérimentés. Il faudra donc un minimum de jugeotte et de farfouillage pour comprendre comment accéder à certains endroits, sans pour autant qu'il y ait de mécanisme ou d'énigme compliquée. Des vertes prairies aux sombres marais, en passant par de magiques montagnes enneigées ou encore d'arides déserts, les décors enchantent et sont un vrai régal pour les yeux, magnifiques et tout en finesse pour l'époque.

Grâce à l'environnement 3D on peut voir dès son arrivée la fin de ce niveau-monde, séparée par un ravin.

Un niveau pour le moins étrange...

Le principe du jeu reposant surtout sur l'exploration, les combats restent très mineurs ; la plupart du temps, un coup de corne ou quelques flammes suffisent à se débarrasser des ennemis gênants. Il faut d'ailleurs penser à bien éliminer chaque ennemi car chacun possède un joyau, nécessaire à la complétion du niveau. Certains peuvent toutefois vous prendre en traître ou bien être supérieurs en nombre. Les ennemis d'ailleurs sont en fait assez variés, chaque niveau ayant son propre type de monstres (des Gnorcs soldats pour le monde des Pacifiques, des magiciens pour certains niveaux des Ouvriers magiques, ou encore des tortues qui deviennent d'horribles créatures une fois plongées dans le noir chez les Tisseurs de Rêves...) et ceux-ci étant généralement très amusants (mention particulière aux gardes trouillards qui vous montrent leurs fesses lorsque vous les coincez, ou encore les magiciens qui rient de vous mais qui s'enfuient en criant lorsque vous faites mine de bouger). Bref, on ne s'ennuie pas, et la découverte de chaque niveau est toujours plaisante.


Ce Gnorc semble prêt à tout pour défendre sa...proie?

Les boss, par contre, n'ont pas d'importance primordiale, n'ayant pas d'arène à eux tout seuls comme dans un jeu classique mais étant généralement présent dans un niveau se présentant à peu près comme les autres, ce qui renforce l'originalité du titre en montrant que des combats ne sont pas forcément nécessaires à la réussite d'un jeu. Les voleurs d'oeufs ne se défendent pas, mais vous donneront parfois du fil à retordre à pourchasser si vous n'arrivez pas à les prendre de vitesse du départ.

Dr Shemp, le "boss" du second monde.

Niveau musiques, pas grand chose à redire ; la bande-son signée Stewart Copeland rend tout simplement très bien l'univers du jeu et des différents niveaux visités, avec un style souvent rock'n roll avec batterie et coups de guitare électrique, tout en restant très léger et féérique. Certaines pistes sont un véritable plaisir à écouter et réécouter même sans jouer au jeu.
Ici la musique thème (principale) du jeu, dont l'air est parfois repris dans certains niveaux, de façon plutôt discrète.



Somme toute, tout comme son collègue Crash Bandicoot, Spyro se présente comme l'un des meilleurs jeux de plate-forme/aventure de la PSone. Grâce à sa réalisation soignée et exemplaire qui n'a pas pris une ride malgré le temps passé, il est toujours plaisant à faire et à refaire même aujourd'hui. Si on chipote, on pourrait critiquer la facilité des "combats" ou encore le manque de cinématiques, mais ces légers défauts sont complètement avalés par la beauté et le fun de l'ensemble. Un must!