samedi 5 mars 2011

Playstation : Spyro the Dragon

Eh oui je commence avec un jeu extrêmement culte mais que les plus jeunes auront peut-être raté, je parle bien évidemment de Spyro, le petit dragon violet qui n'a peur de rien et plus particulièrement de sa première aventure sur Playstation. Le jeu avait été développé par Insomniac Games en 1998 et pour cette console uniquement. Toutefois le jeu est disponible sur le Playstation Network depuis 2007.

Le scénario du titre tient sur une petite cinématique d'introduction de deux minutes : l'un des dragons du Monde des Dragons ayant insulté un être infâme du nom de Gnasty Gnorc, ce dernier se venge en faisant de tous les dragons des statues de cristal. Sauf un : notre petit Spyro qui, grâce à sa petite taille, a réussi à passer sous les rayons.
Nous voilà donc partis pour sauver les 80 dragons, récupérer les 12 oeufs et les 12000 (14000 avec le niveau bonus) joyaux éparpillés dans 6 mondes vastes et hauts en couleurs, eux-mêmes divisés en une multitude de niveaux auxquels on accède grâce à des portails.

Les dragons que vous sauvez vous donnent parfois des indications précieuses.

Le gameplay est très simple et intuitif : Spyro peut sauter et planer d'un endroit à un autre (du moment que l'endroit de destination n'est pas plus haut que celui de départ), cracher du feu, rouler de côté, encorner ses ennemis...bref, tout ce dont un dragon a besoin. Il est extrêmement maniable et ne posera aucun problème même aux néophytes (il peut même effectuer un dérapage contrôlé si on change très vite de direction, sans temps mort de réaction par rapport à la touche de la manette, ce qui évite parfois des chutes idiotes dans le vide). Malgré ses décors immenses et fourmillants de détails il est bon à savoir que le jeu ne souffre d'aucun ralentissement et tout mouvement est exécuté avec une grande fluidité.

Malgré sa taille, quelques flammes suffiront à éliminer ce Gnorc.

A présent je vais m'attarder sur l'un des points très forts de ce jeu : les graphismes. Spyro se balade librement dans des environnements 100% 3D, sans aucun guide ni de couloirs faits vraiment à l'avance dont on ne pourrait s'échapper. Il y a bien un "chemin" de base qui relie le début du niveau au téléporteur de retour, mais il faut absolument en dévier si on veut voir le niveau dans son entièreté. Le principe du jeu repose donc majoritairement sur de l'exploration, et certains dragons ou joyaux donneront un peu de fil à retordre aux joueurs expérimentés. Il faudra donc un minimum de jugeotte et de farfouillage pour comprendre comment accéder à certains endroits, sans pour autant qu'il y ait de mécanisme ou d'énigme compliquée. Des vertes prairies aux sombres marais, en passant par de magiques montagnes enneigées ou encore d'arides déserts, les décors enchantent et sont un vrai régal pour les yeux, magnifiques et tout en finesse pour l'époque.

Grâce à l'environnement 3D on peut voir dès son arrivée la fin de ce niveau-monde, séparée par un ravin.

Un niveau pour le moins étrange...

Le principe du jeu reposant surtout sur l'exploration, les combats restent très mineurs ; la plupart du temps, un coup de corne ou quelques flammes suffisent à se débarrasser des ennemis gênants. Il faut d'ailleurs penser à bien éliminer chaque ennemi car chacun possède un joyau, nécessaire à la complétion du niveau. Certains peuvent toutefois vous prendre en traître ou bien être supérieurs en nombre. Les ennemis d'ailleurs sont en fait assez variés, chaque niveau ayant son propre type de monstres (des Gnorcs soldats pour le monde des Pacifiques, des magiciens pour certains niveaux des Ouvriers magiques, ou encore des tortues qui deviennent d'horribles créatures une fois plongées dans le noir chez les Tisseurs de Rêves...) et ceux-ci étant généralement très amusants (mention particulière aux gardes trouillards qui vous montrent leurs fesses lorsque vous les coincez, ou encore les magiciens qui rient de vous mais qui s'enfuient en criant lorsque vous faites mine de bouger). Bref, on ne s'ennuie pas, et la découverte de chaque niveau est toujours plaisante.


Ce Gnorc semble prêt à tout pour défendre sa...proie?

Les boss, par contre, n'ont pas d'importance primordiale, n'ayant pas d'arène à eux tout seuls comme dans un jeu classique mais étant généralement présent dans un niveau se présentant à peu près comme les autres, ce qui renforce l'originalité du titre en montrant que des combats ne sont pas forcément nécessaires à la réussite d'un jeu. Les voleurs d'oeufs ne se défendent pas, mais vous donneront parfois du fil à retordre à pourchasser si vous n'arrivez pas à les prendre de vitesse du départ.

Dr Shemp, le "boss" du second monde.

Niveau musiques, pas grand chose à redire ; la bande-son signée Stewart Copeland rend tout simplement très bien l'univers du jeu et des différents niveaux visités, avec un style souvent rock'n roll avec batterie et coups de guitare électrique, tout en restant très léger et féérique. Certaines pistes sont un véritable plaisir à écouter et réécouter même sans jouer au jeu.
Ici la musique thème (principale) du jeu, dont l'air est parfois repris dans certains niveaux, de façon plutôt discrète.



Somme toute, tout comme son collègue Crash Bandicoot, Spyro se présente comme l'un des meilleurs jeux de plate-forme/aventure de la PSone. Grâce à sa réalisation soignée et exemplaire qui n'a pas pris une ride malgré le temps passé, il est toujours plaisant à faire et à refaire même aujourd'hui. Si on chipote, on pourrait critiquer la facilité des "combats" ou encore le manque de cinématiques, mais ces légers défauts sont complètement avalés par la beauté et le fun de l'ensemble. Un must!

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