mercredi 16 mars 2011

Playstation 2 : Drakan the Ancient's Gates



Amateurs de vastes plaines, exploration, ambiance médiévale et dragons majestueux, ce jeu vous interpellera peut-être : je parle de Drakan, mais plus précisément du titre sur PS2, "Drakan: The Ancient's Gates" qui est la suite de Drakan : Order of the Flame pour PC (auquel je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de jouer). Il a été développé par Surreal Software et édité par Sony Computer Entertainment en 2002, uniquement pour la Playstation 2. S'il a assez mal vieilli, il avait reçu un accueil honorable à l'époque de sa sortie, grâce à sa durée de vie et ses environnements gigantesques.

L'histoire commence alors que Rynn, l'héroine, vient de retrouver son village natal en cendres ; elle et son fidèle "animal de compagnie" le dragon Arockh, le dernier de sa race, qu'elle a libéré dans le premier volet, devront une nouvelle fois partir à l'aventure pour sauver la planète Drakan du mal et des machiavéliques Seigneurs du Désert qui planifient la fin de l'humanité. La route sera longue et tous deux devront surmonter beaucoup d'obstacles et résoudre quelques énigmes avant de pouvoir en découdre.

Ravenshold, ou du moins une petite partie, vu à pied.

Pour commencer, il n'y a pas besoin de jouer au premier volet pour saisir toute l'histoire de Drakan : the Ancient's Gates, notamment grâce à un petit résumé au début du jeu et à sa différence de scénario.
Nos deux coéquipiers, Rynn et Arockh, auront d'ailleurs beaucoup à faire ; le jeu se découpe en cinq "mondes", ou plutôt vastes zones, elles-mêmes débouchant sur d'autres lieux plus ou moins vastes que vous devrez visiter pour accomplir certaines missions (la taille et la longueur dépend de l'importance de la quête dans l'histoire principale, généralement). Certaines sont obligatoires pour le déroulement du scénario, tandis que d'autres seront facultatives mais pourront néanmoins apporter des choses (ne seraient-ce que des objets ou des armes, ou des secrets).

Heureusement, les grandes zones principales sont reliées entre elles grâce à des portails magiques, ce qui épargne de longs trajets. Ces zones principales, bien que toutes montagneuses, sont assez variées, passant de la campagne paisible aux tempêtes, des montagnes glaciales et ennseigées aux déserts brûlants fourmillants de morts vivants.
Dans chacune de ces villes, Rynn devra interagir avec une foule de personnages, certes assez mal foutus (je le dis honnêtement), mais dont le très bon doublage nous fait digérer ce défaut. Certains vous demanderont de résoudre leur problème, avec, souvent, une récompense à la clef. Mais ne paniquez pas, les personnages à rôle important sont mieux développés, aussi bien physiquement que scénaristiquement, bien que Rynn et Arockh restent les protagonistes majeurs.

Un donjon lugubre totalement dans le noir que l'on préfère éviter...
Dommage, il est obligatoire!

Mais voilà ; ce qu'il y a de bien dans ce jeu, et j'y arrive, ce sont les environnements. Non seulement ils sont gigantesques et vous prendrez plaisir à les traverser soit à dos de dragon, soit à pied, mais en plus, ils fourmillent de petits secrets et passages cachés vous menant parfois à des surprises... il faudra donc parfois faire preuve de patience et traverser chaque recoin d'une zone à pied en délaissant Arockh pour dénicher tout ça. Heureusement, la tâche s'avère agréable et on le fait généralement plus pour le plaisir que dans le but de faire des découvertes importantes. Même dans les donjons ou endroits apparemment sans importance (mini quêtes, etc) ouvrez bien les yeux, des indices d'énigmes ou des mécanismes utiles pour la suite du jeu s'y trouvent peut-être! Bien sûr certains passages se situent dans des niveaux "restreints", c'est à dire sans Arockh, généralement des donjons ou des catacombes, ou encore des grottes trop étroites pour laisser passer la bête. Dans ces moments là, Rynn sera donc le seul personnage jouable.
Notons que lorsque Rynn se promène sans Arockh à l'extérieur, à la manière d'Ico ou de Shadow of the Colossus, elle pourra l'appeler pour qu'il vienne se poser à côté d'elle (non sans grognements...). Il faut toutefois faire attention à l'endroit où vous vous trouvez (pas trop pentu ou étroit), ou bien il ne pourra peut-être pas se poser, en raison de sa grande taille.

De petits camps ennemis sont dispersés dans les vastes décors.

Les chemins en contrebas (ainsi que la grotte) peuvent être parcourus à pied, si on se sent d'attaque.

Parlons à présent du gameplay, en dehors de l'exploration : il s'agit à première vue d'un jeu d'aventure, mais on peut tout de même y trouver des croisements avec du RPG. Ce que j'entends par là, c'est que Rynn gagnera de l'expérience au fur et à mesure des combats accumulés, dont vous devrez partager les points dans trois disciplines : Epée, Tir à l'arc, ou Magie. En effet, Rynn peut également apprendre des sorts, certains d'ailleurs très utiles tels que la combustion à distance, le vol d'âme, ou encore la création d'un double pour leurrer l'ennemi. Il faudra être bien sûr de son choix lors de la distribution des points car ceux-ci ne peuvent être retirés, et certaines armes nécessitent un minimum de points d'expérience pour être utilisables. Donc, réfléchissez bien!
La magie est délimitée par un compteur de Mana, et vos sorts seront inutilisables une fois celle-ci vide. Pour la remplir, deux solutions : soit vous prenez votre mal en patience, soit vous buvez une potion de Mana qui remplit la jauge de moitié. Plus tard dans le jeu, Arockh pourra également utiliser des sorts et cracher autre chose que du feu (ex : glace, foudre...)
Rynn peut également porter des armures augmentant sa défense, que l'on peut trouver chez le forgeron. Par chance, la plupart sont assez esthétiques.

Vous pouvez tracer ces sorts vous-même, mais il est plus rapide de passer par l'inventaire.

Niveau maniabilité, Rynn, si elle a le look d'une Lara Croft médiévale, se débrouille tout de même mieux pour ce qui est de l'agilité, (Désolée, Lara. Sans rancune hein?) bien que parfois un peu raide au niveau des sauts, ce qui peut s'avérer gênant lors de phases acrobatiques heureusement rares. Quant à Arockh, très peu à redire, mis à part peut-être les combats dans les airs qui peuvent s'avérer un peu hasardeux. Les combats (un point faible du jeu) avec Rynn ne sont pas très tactiques, quelques coups d'épée ou de hache suffisent généralement à se débarrasser des monstres gênants, ce qui peut rendre la progression assez ennuyeuse à la longue. Néanmoins, d'autres se montreront plus dangereux, en particulier vers la fin du jeu, alors prudence.
...Y a aussi deux endroits avec des GROSSES araignées partout...mais ça, je préfère pas y penser vous voyez~.

Un garde manger? Rassurant dites-moi!

Et comme d'habitude je conclus avec la bande-son. Comme dit plus tôt dans le test, le jeu bénéficie d'un doublage intégral en version française assez convaincant et proche de la version originale. On ne peut pas choisir la langue dans le menu, néanmoins elle changera si vous modifiez les paramètres de votre PS2 (Anglais, Allemand, Espagnol...). Niveau musiques, il y en a très peu, à la manière d'un Tomb Raider, ou alors certaines assez discrètes pour l'ambiance. Cependant, les zones visitées comportent beaucoup d'effets sonores de fonds convaincants qui accentueront le caractère lugubre de certains endroits. (Vent sur les pierres, éboulements...etc).

Des effets de lumière réussis.

Pour conclure, Drakan est jeu d'aventure avec une pointe de RPG qui, malgré quelques défauts, reste plaisant à jouer, en particulier si vous êtes un explorateur-né toujours en train de fouiner chaque recoin. Si c'est le cas, ce jeu est pour vous! Les autres trouveront peut-être le gameplay et donjons un peu trop répétitifs et les combats manquant de "punch".
Et, non, le jeu entier ne se déroule pas dans la neige ni à pied, mais je manquais de screenshots...


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